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Crédit photo : Atwood

Crédit maquillage : Géraldine Rondeau

Qu’est-ce que tu aimes du théâtre, et pourquoi as-tu décidé d’en faire une carrière ?

Élodie :  Je me souviens, au cégep, quand on m’a annoncé que je devais obligatoirement suivre des cours de jeux théâtraux au lieu des cours d’écriture que j’avais ciblés. En bref, j’ai considéré abandonner mon programme de littérature. Et puis, « coup de théâtre », je suis finalement montée sur scène et je me suis amourachée de cet art. Je crois que ce qui me plaît le plus, c’est que la scène redonne un côté grandiose à la vie, et même à ces aspects banals. Face à nous, un souper de famille, une rencontre, une solitude se déploie et occupe tout l’espace. Une centaine de spectateurs sont rivés vers le même moment. C’est poétique, je trouve. Et j’ai voulu participer un peu à cette poésie-là moi aussi, même de loin.

Quelle est la question la plus fréquente qu’on te pose sur ton travail, et que réponds-tu ?

Élodie : Par mon métier, j’ai l’opportunité de côtoyer beaucoup de jeunes passionnés par les arts de la scène, que ce soit via notre programme du Club des jeunes ambassadeurs ou de la Cohorte culturelle. Souvent, ils me demandent comment j’en suis arrivée là, les études que j’ai faites. C’est nébuleux pour eux, car un conseiller d’orientation ne proposera jamais le poste de projets spéciaux et développement de public; c’est un emploi qui regroupe une multitude de volets et qui ne se retrouve pas sur Repères. Je leur réponds généralement que j’ai toujours cultivé ma flamme théâtrale. J’allais voir des spectacles, je me tenais informée, mais, aussi, je m’investissais, durant mes études, dans la tenue d’événements et de projets littéraires. Pour moi, c’est ma façon de leur dire que le plus important pour travailler dans le milieu, est de le connaître et de s’y intéresser, mais qu’il ne faut pas hésiter à explorer d’autres domaines pour enrichir son parcours; mes années en littérature m’ayant permis de développer mes aptitudes en gestion de projets, aptitudes qui m’ont poussée à appliquer au poste que j’occupe actuellement. J’assume que l’idée est clichée, mais j’aime leur rappeler que tout n’est pas si linéaire.

Qu’est-ce que tu as osé apporter de nouveau à La Bordée?

Élodie : Des décorations de Noël pour les bureaux, car, oui, La Bordée a désormais son sapin de Noël au troisième étage! Mais plus sérieusement, je me suis découvert une grande passion pour l’organisation d’expositions en complémentarités avec les pièces à l’affiche – déjà trois cette saison!
Que ce soit l’exposition Gros.se avec Dix-roues, de Marion Desjardins, les masques du carême avec Pour la suite du monde, réalisé par les jeunes de L’Isle-aux-Coudres, ou encore la Courtepointe des réalités avec Basse-Ville, une initiative citoyenne de Nancy Goulet; j’aime qu’advienne cette rencontre entre deux formes artistiques. De plus, avec chaque expo, j’ai l’impression de mettre un pied dans l’équipe de production, puisque le spectacle déborde alors de la salle pour débuter dès l’entrée au théâtre.

Quelle est la pièce qui t’inspire le plus cette saison et pourquoi ?

Élodie : Cette saison, la pièce qui m’inspire le plus est Et puis par la fenêtre, nous pourrons voir les champs. Je m’excuse d’avance à mes voisins de sièges qui devront m’entendre renifler. Pour moi, aborder le sujet de la culpabilité, de la perte, c’est faire face à cette fragilité que nous partageons tous. Il me semble que réside dans le drame de cette famille quelque chose de commun qui, j’en suis sûr, saura me chavirer.

Peux-tu nous parler d’une caractéristique ou d’un élément particulier à l’environnement où tu te trouves dans la photo ?

Élodie : Sur cette photo, je me situe dans la cage d’escalier. Les bureaux se trouvant au 3e étage, la grande question que nous devons quotidiennement nous poser est ‘’marches’’ ou  »ascenseur’’? J’avoue que dans l’équipe, ça se joue plutôt 50/50. Eh oui, nous avons quelques sportifs parmi nous!

♥ ♥ Questions givrées ♥ ♥

La chanson qui est la bande sonore de ta vie, et pourquoi?

Élodie : Cette question est si difficile! Mais bon, puisqu’il faut choisir, je vais y aller avec Moi-léger de Karkwa. Ultimement, j’aime croire, en toute humilité, que je deviens de plus en plus légère au fil des ans, bien que je sois loin d’une maître yogi. La douceur et la nostalgie qui transparaissent dans la musique, ça me parle ça aussi.

Nomme un de tes plaisirs coupables :

Élodie : Je sens que je vais me faire des ennemis, mais l’un de mes plaisirs coupables est d’écouter des films ou des séries télé en avançant plusieurs parties, et ce, lorsque je ne saute pas directement à la fin. Je sais, je sais…mais, parfois, je suis simplement intéressée par l’histoire d’un personnage ou curieuse du dénouement.

Avec quel personnage fictif aimerais-tu passer une soirée et pourquoi?

Élodie : Pour une soirée de moments inattendus et d’émerveillement, je me tournerais vers Aragorn, du Seigneur des Anneaux. Celui-ci partage le même signe MBTI qu’une de mes très chères amies, je suis donc convaincue que l’alchimie naitrait dès les premiers instants. Avec sa grande sensibilité et son côté aventurier, je nous vois partir en pleine expédition, chevaucher des paysages qui se suffisent en eux-mêmes, et nous arrêter pour nous poser autour d’un feu au bord d’un lac afin de méditer sur des questions intemporelles. J’en profiterais également pour apprendre quelques rudiments du maniement de l’épée!

Si le voyage dans le temps existait, où et quand irais-tu ?

Élodie : Si je pouvais voyager dans le temps, je ferais un saut dans les années 50 et j’essaierais de me faire ami avec Kirouac pour qu’il me présente sa bande de déglingués. On partirait ensemble sur la route sans destination précise. On écrirait des haïkus, j’apprendrais à taper sur une machine à écrire et on s’abreuverait au jazz tous les soirs. J’ignore si Kerouac sait danser le swing, mais je serais partante pour lui apprendre!

Quand tu étais petite, tu rêvais de devenir … ?

Élodie : Archéologue, pilote de brousse ou capitaine de navire, pour être de celles qu’on parle dans les histoires. Je cherchais un travail où je me serais dit que ça ne pouvait être que moi, et je voulais que ce moi soit un être d’aventure et d’audace. Dans mes yeux d’enfant, ces métiers étaient ceux des gens plus grands que nature, de ceux qui ne disparaissent pas sans laisser de traces.

Si tu pouvais ajouter une chose à ton espace de travail, quelle serait-elle ?

Élodie : Si je pouvais ajouter un élément à mon espace de travail, ce serait un comptoir à déjeuner, comme dans un Best Western! J’imagine un coin avec des mini muffins, un distributeur de céréales et même un gaufrier. Chaque matin, je cours après le temps. Je me lève généralement 15 minutes avant de devoir bondir pour attraper mon autobus. C’est à peine le temps de me brosser les dents ! Alors quoi de mieux que d’arriver au travail, me servir un café et pouvoir savourer un petit déjeuner en bonne compagnie? Le rêve absolu !