Chers amis de La Bordée,

 

Comme à chaque fin de saison, il me fait un très grand plaisir de m’adresser à vous pour vous faire un petit rappel de ce qui nous a réunis dans l’ambiance enveloppante de notre beau théâtre.

 

IMPULSION était le thème de la présente saison, à savoir une impulsion pour sortir de la torpeur générée par la pandémie, pour passer à l’action. Dans notre cas, il nous semblait important que notre action fasse œuvre utile. Le théâtre n’est-il pas l’un de ces rares lieux où l’on peut encore se rassembler avec des inconnus pour vibrer ensemble aux mêmes émotions, pour être touchés par les mêmes histoires, pour être ébranlés par les mêmes questions? Et ce qui est rare, on le sait, est éminemment précieux!

 

Avec Pour la suite du monde, nous avons voulu jeter un regard sur ce Québec que nos aînés ont tissé et qui constitue notre trame, ainsi que sur l’œuvre de ce grand poète qu’est Pierre Perrault.

 

Là où je me terre nous a fait prendre conscience du parcours du combattant que doivent emprunter nos concitoyens venus d’ailleurs pour se sentir enfin chez eux, dans leur second pays. J’aimerais d’ailleurs profiter de ces quelques lignes pour exprimer toute notre gratitude envers Caroline Dawson, qui nous a quittés beaucoup trop tôt, et qui a fait courir des milliers de personnes vers La Bordée grâce à l’adaptation de son roman.

 

Avec Heimat/Revenir, c’est du support essentiel d’une famille aimante dont il était question, quand un membre de cette microsociété est dans la souffrance.

 

Apologia brossait un portrait de ce qu’il en a coûté à plusieurs femmes pour avoir suivi ce à quoi elles étaient destinées, dans un passé pas si lointain, et à qui nous disons : «Merci».

 

Et avec Nos Cassandre, à travers le parcours de la Dr Joanne Liu, nous vous avons présenté le portrait d’une femme d’action dont l’engagement envers ceux qui souffrent ne peut que nous faire réfléchir à notre propre engagement envers notre prochain, envers ceux et celles qui se retrouvent dans des situations extrêmes où nous pourrions nous retrouver nous-mêmes; il ne s’agit parfois que d’un coup du destin pour que tout bascule, la pandémie nous l’a démontré.

 

Outre nos propres créations, nous avons accueilli, pour notre plus grand plaisir, Guylaine Tremblay dans le monologue Les étés souterrains écrit par Steve Gagnon, la comédie douce-amère Basse-Ville et le drame qui vous a fait vibrer, Et puis par la fenêtre, nous pourrons voir les champs.

 

Finalement, les 5 à 7 que vous appréciez tant sont revenus à trois occasions avec Dix-roues, S’aimer ben paquetée et NIPPLE_JESUS.

 

Ouf! Onze spectacles, dont neuf créations québécoises. Des histoires qui vous ont fait rire, qui vous ont émus, et que vous avez aimées!  Vous êtes d’ailleurs venus très nombreux, et vous avez partagé vos coups de cœur avec ceux qui sont près du vôtre. Vous avez été nos meilleurs ambassadeurs!

 

En terminant, je veux vous dire merci, à vous tous et toutes, abonnés ou spectateurs d’un seul spectacle, merci pour votre confiance, pour votre engagement envers La Bordée, pour votre foi envers cet art si fragile et si essentiel qu’est le théâtre.

Et on se dit : « À la saison prochaine! ».
Michel