Résumé
Martine souhaite plus que tout faire produire une émission de télévision sur des artistes obscures. Le pilote qu’elle doit réaliser pour vendre son projet mettra en vedette Quérida Quirion, qui a fait les beaux jours des cabarets et des boîtes à chanson des années 60 et 70 avant de tomber dans l’oubli, mais pour cela, elle doit s’associer à Exan, jeune personnalité vedette des réseaux sociaux non binaire et Gen Z. Si le projet est emballant, la réalité sera plus houleuse que prévu!
Après le succès de S’aimer ben paquetée, Cristina Moscini revient à La Bordée avec cette comédie qui fait le lien entre les générations d’Exan, Martine et Quérida, avec chacunes leurs codes, leurs combats, leurs interdits. Par le biais de plusieurs grands événements de notre histoire, elle y brosse aussi un portrait du monde marginal des cabarets qui donnèrent naissance à plusieurs grands artistes de la culture populaire québécoise.
Crédits
Texte : Cristina Moscini
Mise en scène : Nancy Bernier
Assistance à la mise en scène et régie : Hélène Rheault
Décor : Dominique Giguère
Costumes : Marie-Pascale Chevarie
Éclairage : Denis Guérette
Musique : Stéphane Caron
Accessoires : Jeanne Lapierre
Régie générale : Marie-Josée Godin
Maquillages et coiffures : Béatrice Lecomte-Rousseau
Confection des costumes : Par Apparat Confection Créative et Marie-Pascale Chevarie
Construction du décor : Astuce Décors
Aide au décor : Jeanne Murdoch
Photo visuel de saison : Sam Billington
Stylisme, maquillage et coiffure visuel de saison : Géraldine Rondeau
Critiques
« Nancy Bernier signe une mise en scène vive et efficace, tout à fait en accord avec le texte de Cristina Moscini — répliques et didascalies comprises (il se dit beaucoup de choses en sous-texte entre les personnages). Elle profite de la mention de La complainte de Lola Lee, de la comédie musicale Demain matin, Montréal m’attend, pour utiliser le talent de lipsync avec lequel Ariel Charest s’est fait connaître et illustrer l’émancipation de son personnage.
»
- Josianne Desloges
Jeu Revue de Théâtre
« Cristina Moscini nous offre ici une histoire délicieusement rétro, aux personnages attachants, à l’écriture ciselée, pleine de traits d’esprits (“on a la carrière de son talent”) et d’échanges percutants qui ne manquent pas de faire rire le public. Le décor, conçu par Dominique Giguère , fourmille de détails. À la fois espace intime et chargé d’histoire, véritable bric-à-brac de souvenirs et d’objets d’une autre époque, il rend à la perfection l’ambiance d’un appartement du Vieux-Québec qui serait resté figé dans les années 1960. Tout y rappelle la mémoire collective et personnelle du Québec de cette époque.
»
- Pascaline Lamarre
Murmures sur les planches
« Jérémie Michaud, par-delà son maniérisme, frappe plus encore par son jeu habité jusque dans les silences ; Ariel Charest livre avec force cette professionnelle empêtrée dans un féminisme carré pour seule grille de lecture, qui la conduira paradoxalement à ignorer la femme devant elle ; et Lise Castonguay, naviguant entre aigreur et fragilité, brosse un portrait sensible.
L’humour généreux fait de pointes et nourri tout au long du spectacle puise à une écriture riche de ses niveaux de langage, qui évite la caricature. Autour de sujets clivants comme la culture de l’annulation, Moscini arrive à donner à chacun son point de vue.
»
- Simon Lambert
Le Devoir
« La table est mise pour une joute verbale où les idéologies se croisent et se frottent en produisant des étincelles électrisantes. Le vocabulaire à lui seul révèle un univers de contrastes. Celui d’Exan notamment, sorte de franglais dont la sémantique se perd dans le labyrinthe numérique, accentue les disparités entre les personnages. Moscini, elle-même blogueuse, rédactrice et chroniqueuse, manipule la langue avec beaucoup de dextérité, suscitant le rire et la réflexion dans une même lancée.
»
- Hélène Laliberté
Mon Saint Roch