Avec son roman autobiographique, Caroline Dawson a touché des milliers de lecteurs. À travers son récit, elle nous parle de tous les défis qu’elle a affrontés dans cette nouvelle société: le désir de devenir une immigrante parfaite, de se fondre au groupe, le sentiment de trahison envers sa culture d’origine, son indignation par rapport au traitement réservé à ses parents, sa découverte de la littérature québécoise et l’acceptation de la multiplicité de son identité tout en se sentant profondément Québécoise.

 

Là où je me terre_photo_répétition_théâtre_La_Bordée  Là où je me terre_photo_répétition_théâtre_La_Bordée

 

Le choix d’adapter cette œuvre pour le théâtre s’est présenté tout naturellement au directeur artistique de La Bordée, Michel Nadeau. « Nous sommes dans un secteur qui compte deux fois plus d’immigrants que dans le reste de la ville. Créer Là où je me terre dans notre théâtre m’apparaît comme une nécessité. Je crois que le parcours de Caroline Dawson rejoint toutes les personnes qui ont dû se déraciner de leur pays pour s’enraciner dans un autre, avec tous les deuils et les renaissances que cela suppose », explique-t-il.

 

« Après ma lecture de Là où je me terre, j’étais convaincu que ce texte serait porté à la scène un jour. Cette façon d’aborder des concepts complexes reliés à l’intersectionnalité dans une langue simple et accessible était pour moi d’une force impressionnante. Quelle a été ma surprise, quelques mois plus tard, de me faire offrir la possibilité de créer l’adaptation. Pour ce faire, je me suis entouré d’artistes dont les enjeux reliés à l’immigration et au racisme font partie de leur histoire, dans le but de mieux servir le propos », raconte le metteur en scène, Guillaume Pepin qui signe ici sa première mise en scène à La Bordée. En effet, toute la distribution de la pièce est issue de l’immigration, ce qui ajoute une authenticité remarquable à la production.

 

« Les femmes de la pièce, elles me ressemblent toutes, avec leur peau basanée, leurs cheveux noirs, leurs pommettes. Ce n’est pas si commun et une grande part de moi a vraiment hâte que vous vous identifiiez à nous. Il faut être vulnérable pour se laisser traverser par d’autres êtres humains pour que leurs histoires deviennent aussi les nôtres », complète l’autrice, Caroline Dawson.

 

Là où je me terre a été finaliste au Combat national des livres, au Prix des libraires et a reçu le Prix littéraire des collégiens.

 

 

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