Crédit photo : Atwood
QU’EST-CE QUE TU AIMES DU THÉÂTRE, ET POURQUOI AS-TU DÉCIDÉ D’EN FAIRE UNE CARRIÈRE ?
Rosie : Le théâtre rallie une multitude de formes artistiques et quand le tout est bien tissé, si bien tressé qu’on en vient à oublier chaque élément pour admirer l’ensemble, qu’on plonge dans l’histoire, qu’on se fait prendre au jeu…c’est magique, ça crée des petits miracles.
S’il est l’art vivant qui m’interpelle le plus, c’est aussi celui qui ne pardonne pas! Quand ça ne marche pas, c’est dur. Mais rien ne vaut une bonne pièce! Ça nous bouleverse, nous transforme, nous habite… J’aime bien dire qu’on change le monde un cœur à la fois.
QUELLE EST LA QUESTION LA PLUS FRÉQUENTE QU’ON TE POSE SUR TON TRAVAIL, ET QUE RÉPONDS-TU ?
Rosie : On me demande souvent ce que je fais de façon générale (parce que mon titre est un peu long héhé!). Je réponds : de tout! Je gère l’immeuble, l’équipe de travail, les finances, la gouvernance… Rares sont les journées qui se ressemblent et ça me convient très bien comme ça!
QU’EST-CE QUE TU AS OSÉ APPORTER DE NOUVEAU À LA BORDÉE?
Rosie : Une chose dont je suis particulièrement fière est d’être parvenue (je crois, l’équipe saura vous le dire!) à rassembler toutes les équipes de La Bordée et à créer un climat chaleureux et solidaire. Je ne suis évidemment pas seule dans ce travail, mais j’avais cette intention particulièrement à cœur. Après une pandémie, du télétravail et de la distanciation, c’était précieux et important de se retrouver et de veiller à solidifier l’esprit d’équipe global en mobilisant le personnel de la billetterie, de l’accueil, l’équipe technique en passant par l’administration et les artistes!
J’ai aussi réalisé tout un travail de mise à jour des outils et des procédures qui font une différence majeure dans ma lecture des données de billetterie par exemple ou de nos objectifs annuels.
QUELLE EST LA PIÈCE QUI T’INSPIRE LE PLUS CETTE SAISON ET POURQUOI ?
Rosie : Apologia est une pièce qui me touche particulièrement…
Parce que je me reconnais parfois dans l’intransigeance dont fait preuve le personnage de Kristin, interprété par Marie-Ginette Guay. Une intransigeance étouffante pour les autres, mais surtout pour elle.
Mais on comprend ce qui l’amène à être ainsi. Les combats menés. Faire sa place. En faire plus pour moins. En faire plus pour être considérée comme égale. Comme suffisante. Et souvent, en faire plus pour se prouver à soi-même finalement qu’on est suffisante, égale, légitime, assez.
Je m’y reconnais et j’y reconnais plusieurs femmes de mon entourage. Je souhaiterais nous offrir à toutes un peu d’air, une grande dose d’indulgence, une cargaison de compassion. Un peu de lousse. La pression qu’on se met, c’est fou.
Tout ce thème est magnifiquement amené dans la pièce.
Cette histoire me touche aussi particulièrement parce qu’on y parle de sororité, de solidarité féminine, d’interdépendance. On y souligne que « le bonheur de l’individu est interdépendant de celui de la collectivité ».
Pour moi, c’est fondamental. Nous sommes des êtres sociaux, interdépendants. Le facteur le plus important pour mener une vie heureuse est la qualité des relations que l’on entretient. C’est magnifique, non?! Cette idée m’habite, me mobilise, m’active.
Travailler pour La Bordée, à mes yeux, c’est contribuer quotidiennement à nous mettre ensemble. Pour créer les pièces comme pour les vivres, il faut se mettre à plusieurs. Et les thèmes de toutes ces histoires nous amènent à réfléchir sur nos relations, notre rapport à l’autre. Chacune à leur façon, elles nous amènent, j’ose espérer, à être mieux ensemble.
Alors pour toutes ces raisons, et d’autres encore, je suis en mesure de dire qu’Apologia est une pièce qui me touche tout particulièrement.
PEUX-TU NOUS PARLER D’UNE CARACTÉRISTIQUE OU D’UN ÉLÉMENT PARTICULIER À L’ENVIRONNEMENT OÙ TU TE TROUVES DANS LA PHOTO ?
Rosie : Je me trouve dans mon bureau actuel, mais c’est le 3e que j’occupe depuis mon arrivée à La Bordée. Je trouve que c’est assez représentatif de mon parcours; j’ai touché à tout! De responsable des projets spéciaux et de la médiation culturelle, à adjointe à la direction artistique, pour atterrir au poste de codirectrice générale et directrice administrative. Je suis assez fière du chemin parcouru depuis mon arrivée dans notre belle Bordée.
♥ ♥ QUESTIONS GIVRÉES ♥ ♥
LA CHANSON QUI EST LA BANDE SONORE DE TA VIE, ET POURQUOI?
Rosie : Rosie de Francis Cabrel! Parce que mon nom vient de cette chanson, mon père me l’a même chantée à ma naissance. J’étais toute rose apparemment, ça m’allait comme un gant. Et en plus, on y parle des coulisses du milieu du spectacle. C’est presqu’une chanson sur mesure!
NOMME UN DE TES PLAISIRS COUPABLES :
Rosie : Hmm aller chez la coiffeuse un peu trop souvent? Bruncher quotidiennement? Mais je ne me sens pas coupable du tout!
AVEC QUEL PERSONNAGE FICTIF AIMERAIS-TU PASSER UNE SOIRÉE ET POURQUOI?
Rosie : Je passerais une soirée avec l’équipe du Romano Fafard! Dans une galaxie près de chez vous a marqué mon enfance. Leur humour, leur folie, il me semble que ça ferait du bien!
SI LE VOYAGE DANS LE TEMPS EXISTAIT, OÙ ET QUAND IRAIS-TU ?
Rosie : Je ne sais pas trop! Je me suis toujours dit que c’était bien d’être née à notre époque parce qu’on peut choisir son style musical, vestimentaire…mais je pense que j’aimerais quand même plonger dans les années 30 question de vivre une soirée swing des plus mémorable!
QUAND TU ÉTAIS PETIT, TU RÊVAIS DE DEVENIR … ?
Rosie : Chanteuse, dentiste, coiffeuse… J’ai pris des cours de chant, je vais chez la coiffeuse très souvent, mais j’avoue avoir rapidement perdu l’envie d’être dentiste!
SI TU POUVAIS AJOUTER UNE CHOSE À TON ESPACE DE TRAVAIL, QUELLE SERAIT-ELLE?
Rosie : Un espace sieste…hihi!
Mais je trouve l’idée d’Élodie géniale; je ne serais pas contre un bar à déjeuner!
